Bonjour mes amies,
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour cette modeste rubrique littéraire.
Je vous propose quatre nouveaux romans
Résumé :
Elles s'approchent à reculons de la soixantaine. Ce sont des battantes, des femmes libérées. Les luttes de pouvoir avec les mâles sont leur terrain de jeu. Elles n'ont pas froid aux yeux mais la nuit, seules dans leur grand lit, elles angoissent. Elles cherchent l'homme idéal. Autrement dit, elles rêvent.
L'héroïne est une avocate prospère que son mari a quittée pour une écossaise docile. Sa fille lui fait payer le prix de sa réussite en lui reprochant de ne pas assumer sa fonction maternelle. Elle est entourée d'amies à l'amitié épuisante.
Ceux qui en parlent :
J'ai passé un bon moment avec ces québécoises sympathiques et libérées, qui dinent, boivent, parlent sexe sans tabou et qui m'ont parfois fait éclater de rire à la lecture de leurs conversations débridées.
J'ai retrouvé avec plaisir quelques expressions québécoises savoureuses et j'ai frémi avec Agnès de tendres émois (la classe, Charles !).
Libérées, délivrées …
Une lecture-détente qui fait du bien.
Quant à moi :
Pas vraiment un livre pour moi car je ne me suis pas reconnue dans ces personnages qui vivent dans un milieu tellement éloigné du mien mais c'est écrit de telle façon que ça a été une lecture agréable. Il y a quelques bons moments qui m'ont fait sourire, voire rire carrément !
Résumé :
L’oiseau l’attaque violemment et la douleur lui perfore les poumons.
Le goudron s’infiltre dans chacun de ses pores et tétanise ses membres, jusqu’à l’étouffement.
Et l’extase le rend fou, l’électrise pour lui donner des ailes.
Quand il a rencontré Tess Wolff au cours d’un été pluvieux, Joe March a été saisi d’une violente transe amoureuse, un désir qui le dévore. Cette première déflagration sera suivie d’une seconde, encore plus forte : en ce même été, sa mère, son adorée, commet l’irréparable.
L’oiseau, c’est l’existence de Joe qui explose en mille morceaux.
Le goudron, c’est la peur qui l’engloutit.
Et l’extase, c’est cet élan vital, qui chaque jour va lui donner la force d’avancer…
Ceux qui en parlent :
Ce livre est difficile à qualifier parce qu'on peut autant dire que c'est une magnifique histoire d'amour (Joe et Tess), comme on peut dire que c'est une tragédie familiale (la famille de Joe), et même on peut pousser jusqu'à dire que c'est un bon livre sur les violences conjugales ou sur les violences faites aux femmes. Les trois thèmes sont très présents et même j'en rajoute un quatrième sur l'introspection d'un homme torturé par ses émotions et ses angoisses. Voilà, là, je pense avoir fait le tour.
C'était un bon moment de lecture même si la fin m'a laissée perplexe.
Quant à moi :
Voilà un roman qui ne m'a pas laissée indifférente mais que je ne sais pas trop en parler car il traite de nombreux sentiments, tous aussi importants les uns que les autres. La vie, la mort, la violence, l'enfermement, l'amour. Tout y est, tout est bien écrit, tout est à sa place. L'auteur fait de nombreux flashback, ça peut-être un peu perturbant mais l'histoire se tient bien. Comme dans le commentaire que je vous laisse au-dessus, la fin m'a laissé perplexe, un peu inachevée ou trop bien achevée...
Résumé
S’inspirant de l’histoire des lycéennes enlevées par Boko Haram en 2014, l’auteure irlandaise se glisse dans la peau d’une adolescente nigériane.
Depuis l’irruption d’hommes en armes dans l’enceinte de l’école, on vit avec elle, comme en apnée, le rapt, la traversée de la jungle en camion, l’arrivée dans le camp, les mauvais traitements, et son mariage forcé à un djihadiste – avec pour corollaires le désarroi, la faim, la solitude et la terreur.
Le plus difficile commence pourtant quand la protagoniste de ce monologue halluciné parvient à s’évader, avec l’enfant qu’elle a eue en captivité. Celle qui, à sa toute petite fille, fera un soir dans la forêt un aveu déchirant – « Je ne suis pas assez grande pour être ta mère » – finira bien, après des jours de marche, par retrouver les siens. Et comprendre que rien ne sera jamais plus comme avant : dans leur regard, elle est devenue une « femme du bush », coupable d’avoir souillé le sang de la communauté.
Ceux qui en parlent :
Roman noir et essentiel, Girl n'épargne rien du chemin de croix de Maryam, jeune fille jetée dans l'enfer de Boko Haram et qui ne sera dès lors plus jamais pareille. Chronique d'un pays en lambeaux et d'un peuple asphyxié, le dernier roman d'Edna O'Brien témoigne pour celles qui ne le peuvent pas et ne le pourront certainement jamais.
Quant à moi :
Je crois que je n'en dirais pas plus car il faut juste lire ce livre pour comprendre, découvrir, toucher du doigt l'horreur que ces enfants ont subi. Ce livre est noir, c'est certain mais il est important de ne rien oublier. On parle beaucoup des atrocités perpétuées pendant les deux guerres mondiales mais ce qui se passe, là, maintenant, de nos jours, dans certains pays ne vaut vraiment pas mieux. Je ne peux que vous inciter à lire ce livre et à le faire découvrir autour de vous, auprès de personnes averties bien évidemment.
Résumé :
Les hommes sont omniprésents dans cet immeuble de femmes… dans leurs nostalgies, leurs blessures, leurs colères et leurs désirs enfouis. Cinq femmes d'âges et d'univers différents unies par un point commun fort : elles ne veulent plus entendre parler d'amour et ont inventé une autre manière de vivre… Jusqu'au jour où une nouvelle locataire vient bouleverser leur quotidien. Juliette est séduite par leur complicité, leur courage et leurs grains de folie. Mais elle, elle n'a pas du tout renoncé ! Et elle le clame haut et fort. Va-t-elle faire vaciller les belles certitudes de ses voisines ?
Ceux qui en parlent :
Bref, ce roman est un roman qui fait du bien. Qui donne le sourire et que l'on prend plaisir a lire. Il est bien construit et surtout très bien écrit. On le referme avec regret, car on voudrait rester a suivre ces petits bouts de femmes.
Je ne peux que terminer cette critique avec une citation. Il est d'ailleurs difficile d'en choisir qu'une seule tant le roman foisonne de petites pépites :
"Une vie sans hommes, c'est une vie sans sel, sans sucre, sans piment, sans miel."
Quant à moi :
Un roman, ni bon, ni mauvais mais un livre sympa qui fait du bien après avoir lu Girl...
Tu ne seras jamais heureux si tu cherches continuellement de quoi est fait le bonheur. Tu ne vivras jamais si tu cherches toujours un sens à la vie.
Albert Camus