Bonjour à vous qui passez ici pour cette rubrique.
Premiers résumés de l'année j'espère que j'aurais la chance de pouvoir lire autant cette année que l'an passé.
N'hésitez pas à faire de cette rubrique le petit endroit ou l'on papote de romans en tous genres.
Résumé :
En 1999, Mirko et sa soeur Simona, des Albanais du Kosovo fuient leur pays déchiré par la guerre. Après avoir passé quelque temps en Italie puis dans un centre de transit de Haute-Loire, ils décident de s'installer à Lyon. Simona trouve rapidement du travail, apprend le français et noue des amitiés tandis que Mirko vit dans la nostalgie de son pays. Une nuit, il rencontre Agathe.
Ceux qui en parlent :
C'est avec une grande délicatesse et un art de sublimer l'infortune que Paola Pigani nous fait partager le quotidien de ces deux immigrés kosovars, qui pourraient être originaires de biens d‘autres contrées mises à feu et à sang, condamnant leur peuple à fuir pour ne plus jamais se sentir chez soi.
Perte des illusions, patience infinie et peut-être vaine, ou trait sur l'histoire, chacun lutte avec ses ressources.
L'auteur épingle aussi le mépris et l'amalgame, l'inconstance de la compassion qui varie avec l'accoutumance, les absurdités d'un système empirique, qui subit ce qui était prévisible depuis longtemps et qu'aucun nationalisme ne pourra ignorer.
La plume est subtile, tout en nuance, et aborde ce sujet délicat avec pudeur mais détermination.
Quant à moi :
Je partage entièrement la critique ci-dessus et n'ajouterais rien. A vous de découvrir cette auteure d'une grande sensibilité.
Résumé :
Pour ses 40 ans, Barbara n'a qu'un souhait : que son compagnon lui " offre " cet enfant qu'elle désire plus que tout. Mais à quelques jours de son anniversaire, il la quitte pour une autre. Désespérée et convaincue de devoir faire le deuil de l'amour et de la maternité, Barbara plaque tout, direction Antibes. Malgré sa détresse, elle a suivi les conseils de sa meilleure amie et postulé au poste de directrice d'une résidence pour personnes âgées, que contre toute attente elle a obtenu. Au contact de ses nouveaux pensionnaires, elle découvre une lumière, une force de vie qui l'aideront à comprendre qu'il n'est jamais trop tard pour être heureux.
Ceux qui en parlent :
Nous sommes face à un roman assez simple avec une histoire touchante qui se lit rapidement et dont on tourne les pages sans se rendre compte. J'aime toujours la sensibilité et les mots de l'auteure. Léa Wiazemsky a une plume tellement touchante qui me fait tout simplement du bien. Je suis heureuse pour la troisième fois de la lire. Les personnages qu'elle a construit sont vraiment intéressants et j'ai notamment eu un coup de cœur pour Bernadette.
Quant à moi :
Un livre fort agréable, plein de bons sentiments et de délicatesse. Un roman qui se lit facilement, qui fait du bien même si je le trouve un peu trop sentimental.
Résumé :
Belfast, 1906. Edith tombe follement amoureuse d'Oliver, un illusionniste ambitieux qu'elle croise un soir de fête trop arrosée et retrouve le lendemain sur scène, où elle doit l'accompagner au piano. Mais c'est sur la jetée de Dun Laoghaire, bien des années plus tard, que s 'ouvre le roman. Edith y attend, avec sa fille, le bateau qui les emmènera en Angleterre et contemple à regret le pays où elle laisse son mari après avoir tout tenté pour le sauver de ses démons et le soutenir à une époque où le music-hall pâtit de l'arrivée du cinéma.
Ceux qui en parlent :
Un style très poétique ,de superbes descriptions de la nature ,une bonne analyse de l'époque où le cinéma fait son apparition au détriment des spectacles sur scènes ,et où l'Irlande commence à entrer en conflit. Bref vous l'avez compris un gros coup de cœur ,que je conseille vivement.
Quant à moi :
J'ai beaucoup apprécié de roman même si j'ai lu certaines critiques négatives. Les personnages sont très attachants, leur parcours m'a beaucoup intéressé, émue même, l'écriture est très agréable. C'est un livre que je ne peux que vous recommander
Résumé :
Sous les bombardements, dans Berlin assiégé, la femme la plus puissante du IIIe Reich se terre avec ses six enfants dans le dernier refuge des dignitaires de l’Allemagne nazie. L’ambitieuse s’est hissée jusqu’aux plus hautes marches du pouvoir sans jamais se retourner sur ceux qu’elle a sacrifiés. Aux dernières heures du funeste régime, Magda s’enfonce dans l’abîme, avec ses secrets.
Au même moment, des centaines de femmes et d’hommes avancent sur un chemin poussiéreux, s’accrochant à ce qu’il leur reste de vie. Parmi ces survivants de l’enfer des camps, marche une enfant frêle et silencieuse. Ava est la dépositaire d’une tragique mémoire : dans un rouleau de cuir, elle tient cachées les lettres d’un père. Richard Friedländer, raflé parmi les premiers juifs, fut condamné par la folie d’un homme et le silence d’une femme : sa fille.
Elle aurait pu le sauver.
Elle s’appelle Magda Goebbels.
Ceux qui en parlent :
Gros plan sur une période maudite de notre histoire : au moment de la libération des camps de la mort. Deux focus : la cavale d'une mère et de sa fille, tandis qu'un cahier de fortune se passe de main en main, témoignage de l'horreur, mais aussi outil de solidarité. C'est là que la réalité se mêle à la fiction, le but ultime étant de faire parvenir ces écrits à Magda, l'épouse de Goebbels, alors que l'édifice mortifère construit par quelques illuminés, suivis par les hordes bêlantes s'écroule de toute part.
Lorsque l'histoire a déjà été maintes fois racontée, c'est l'écriture qui fait la différence. Et là elle est particulièrement efficace : les phrases courtes, cinglantes, témoignent de l'affolement général, qu'il concerne les fuyards, traqués jusqu'au dernier moment, dans l'urgence de faire disparaître les preuves, ou les libérateurs, qui découvrent abasourdis l'étendue du désastre.
Quant à moi :
Un livre fort, qui captive même si on a déjà lu pas mal de livres sur la seconde guerre mondiale. L'écriture est claire et concise et l'on y retrouve toutes les errances et les horreurs de ces guerres qui dévastent le monde d'hier et d'aujourd'hui.
Résumé :
"Depuis vingt ans mon esprit erre en ce lieu, qui me hante. J'y reviens enfin, pour retrouver des souvenirs perdus. En exil de moi-même. Je suis de retour ici pour une femme flamme, rencontrée pendant la guerre. Nous nous étions aimés, sans bruit ni fureur, avant de nous séparer, contraints. Dans la stridence du silence. J'étais jeune et mal marié, rêveur, avide de voyages et d'aventures, de douces drogues dures et d'écriture. Passions voraces et dévastatrices pour les âmes comme la mienne, en recherche d'absolu, inatteignable. En quête de moi-même, j'avais trouvé Maï Lan. Frêle et mystérieuse jeune femme, qui allait s'éprendre d'un soldat en guerre contre son pays. Et contre lui-même. Il y a des êtres qu'on rencontre trop tard pour ne pas les aimer. Maï Lan." Vingt ans après la défaite des troupes françaises à Diên Biên Phù, en mai 1954, Alexandre, un ancien soldat, revient au Viêtnam sur les traces de Maï Lan, la femme qu'il a follement aimée.
Ceux qui en parlent :
Le style original, lyrique est parsemé de poèmes qu'Alexandre durant vingt ans a écrit à l'absente...
Le lecteur est immergé , bercé , au sein d'une histoire forte à l'écriture musicale et vivante , de toute beauté!
Je n'en dirai pas plus .
Une très belle découverte au hasard de recherches à la médiathéque ,
Du grand art!
L'auteur né en 1976 à Douala au Cameroun est poéte et slameur ..
"Résistance n'est qu'espérance ",René Char dont s'inspire l'auteur...
"Maï Lan
Je te rêve vivante
Je te rêve heureuse
Je te rêve en blanc
Je te rêve un bouquet de lilas à la main
Fixant l'horizon de notre amour
Belle amour qui dure encore
Belle amour, belle amour toujours
Je t'aimerai jusqu'à la mort ..."
Quant à moi :
J'ai eu la chance de rencontrer cet auteur dans notre médiathèque. A la fin de notre rencontre inter-bibli j'ai laissé mon trop plein d'émotions sortir par ces mots : Quel bonheur de vous lire, quel bonheur de vous écouter, quel bonheur de vous rencontrer !
Ce roman est son tout premier car jusqu'à lors Alexandre avait écrit des poèmes qu'il slame en France, certes, mais dans maints pays étrangers. C'est un poète comme on aimerait en rencontrer plus souvent, une très belle écriture et une belle âme, ça j'en suis certaine.
Littérature populaire ne signifie pas littérature lue par le peuple. C'est une littérature qui se doit de fournir en premier lieu une lecture pour le plus grand nombre de gens possible
Jean-Louis Pouy