Bonjour à vous qui vous intéressez à cette rubrique.
Vous n'êtes pas très nombreuses à laisser de com' et donc j'en déduis que cet endroit n'attire pas foule mais je tiens à poursuivre car même si ce ne sont que quelques unes d'entre vous qui êtes intéressées, c'est déjà bien.
Nous commençons avec un livre que j'ai lu pour le club de lecture de ma médiathèque.
Roman sur la folie
Résumé :
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr. Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.
Ceux qui en parlent :
Un petit bijou de désespoir caché au coeur d'un écrin d'humour!
Ça commence sur un ton léger, celui d'un enfant qui découvre naïvement le fonctionnement de ce monde, sans chercher à le décrypter. La normalité est ce que l'on perçoit d'un univers que l'on découvre.
C'est aussi l'histoire d'un amour qui confine à la folie et qui mène la danse au son de Mr Bojangles, une magnifique chanson de Nina Simone.
Le récit est très bien mené, les couleurs vives et chatoyantes qu'évoquent les premiers chapitres se teintent d'un voile qui ternit peu à peu le propos, jusqu'au plus sombre.
Le lecteur bénéficie d'un double discours, qui amène peu à peu vers la triste réalité : le roman se construit sur deux socles, celui des souvenirs d'enfance de l'auteur, relus à l'aune des carnets intimes de son père.
Quant à moi :
Un livre qui m'a beaucoup plu même si, dans le fond, cette histoire, peu banale, est assez dérangeante car on y voit un enfant confronté à la douce folie de sa mère. Puis à cette folie qui devient de plus en plus envahissante, prenante, délirante. Je me suis très souvent demandé comment le père pouvait accepté cette vie pour son fils. Une histoire vraiment bien racontée, à chaque fois que je terminais un paragraphe je n'avais qu'une hâte, commencer le suivant jusqu'à arriver au bout de l'histoire.
Il y a deux semaines je vous proposais le 1er tome de l'oeuvre de Ken Follet "LE SIECLE "
Comme je ne prépare pas toujours ces articles au fur et à mesure de mes lectures il s'avère que j'avais lu le 1er tome un mois avant de commencer les deux suivants.
C'et donc chose faite à présent et ce sont vraiment trois très gros volumes que vous aurez plaisir à découvrir si vous vous sentez la patience de lire autant de pages. 3000 en tout
Si on exlus le fait que ce sont de très gros livres, pas facile à lire au lit vu leur poids,
Tout ce qui nous y est raconté est fort intéressant.
J'y mets un bémol, trop long, trop détaillé, trop axé sur les conflits mondiaux
Et puis, également, une chose m'a beaucoup gêné : les protagonistes, que nous suivons, des grands-parents aux petits enfants (ce qui est très intéressant) sont bien trop jeunes, à mon avis, pour avoir eu une aussi large part active dans tous ces conflits.
Donc, comme je vous le disais il y a 15 jours, le 1er tome commence en 1911 et le 3ème se termine à l'arrivée de Obama.
Ca commence avec l'arrivée du communisme en URSS, en passant par les guerres de 1914-1918 - 1940-1944, les confilts entre les puissances mondiales, la baie des cochons, l'assassinat des Kennedy etc...
On y retrouve, tout au long, ces familles qui se croisent, se séparent etc...
Ce n'est pas confus, bien construit mais, pour moi, même si tout ce qui nous y est dit est fort intéressant, c'est tout de même un peu trop long. Mon cerveau n'a pas pu tout enregistrer mais ça m'a tout de même fait une bonne révision de cette partie de notre histoire.
Je sais très bien que ces romans peuvent ne pas vous donner envie de lire alors je vous propose deux autres romans qui eux, sont très faciles à lire et très, très intéressants.
Roman historique
Résumé :
En mai 1888, Marie Bartête, à l'âge de vingt ans, embarque sur le Ville de Saint-Nazaire.
Elle ne le sait pas encore, mais elle ne reverra plus jamais sa terre de France. On l'envoie au bagne, en Guyane. Bien sûr, elle a été arrêtée plusieurs fois pour de petits délits, mais elle a connu la prison pour cela. Pourquoi maintenant l'expédie-t-on à l'autre bout du monde ? Reléguée. La France ne veut plus d'elle. Sur le bateau, elle rencontre Louise, persuadée qu'on les emmène au paradis. Là-bas, on dit qu'il fait toujours beau et qu'elle se mariera.
Mais l'illusion sera de courte durée. Le voyage de six semaines à fond de cale, les mauvais traitements et l'arrivée en terre inhospitalière achèvent de la convaincre que c'est bien l'enfer qui l'attend. Et que, malgré la bonne volonté de soeur Agnès et de Romain, jeune médecin de métropole, personne ne l'en sortira jamais. C'est le destin de cette prisonnière du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni que fait revivre ici Bernadette Pécassou-Camebrac.
Ceux qui en parlent :
« L'autre loi fondamentale pour l'histoire des bagnes de Guyane est celle dite de la « relégation » du 27 mai 1885.
Une des lois les plus scélérates de la Troisième République, elle décidait l'envoi à Cayenne des récidivistes, des coupables de petits délits « qui, dans quelque ordre que ce soit et dans un intervalle de dix ans, auront encouru deux condamnations à l'emprisonnement... »
C'était se débarrasser, pour la Métropole, des gens sans-aveux, sans-logis, des petits voleurs, des « paumés » sans domicile fixe. » Odile Krakovitch ( Revue d'histoire du XIXe siècle, 1985.).
« Au total près de 2 000 femmes furent envoyées au bagne. Il fallut attendre 1907 pour que soit voté l'arrêt définitif de l'envoi des convois féminins en Guyane, le dernier eut lieu le an 1904. »
Leur histoire est peu connue. Les dossiers d'archives les concernant sont extrêmement minces.
Deux ans d'investigation furent nécessaires à l'auteure pour reconstituer leur enfer.
Elle furent embarquées par des gendarmes, surveillées par des religieuses, et reléguées au Bagne.
La République espérait faire coup double : « épuration sociale » et « repeuplement colonial ».
Ces reléguées étaient « destinées » par mariage aux bagnards qui, ayant purgés leur peine, se retrouvaient sous le système du « doublage », à savoir l'obligation de résidence après avoir purgé leur peine.
Aucune d'entre elles n'a jamais pu faire le voyage de retour.
Marie Barbête fut la dernière bagnarde. Albert Londres l'a rencontré en 1923.
Quant à moi :
Un livre passionnant, un livre douleureux, une histoire dans laquelle on s'immerge immédiatement. J'ai commencé ce livre pour ne plus le lacher. Je vous le recommande donc vivement
De la même auteure
Roman historique
Résumé :
«- Ecoute-moi bien, Lucille. Ces messieurs ont sûrement leurs raisons pour se passer de la Sainte Vierge. Mais moi je te le dis et ne l'oublie jamais. Nous les pauvres, on n'a qu'elle. [...] Elle seule pour nous aider et nous écouter quand on n'a plus rien et quand on a mal.»
En ce milieu du XIXe siècle, à Lourdes, dans les milieux aisés, la science a pris le pas sur la foi. La bourgeoisie ne jure plus que par les «scientifiques», même si elle ne manque pas de se montrer à l'église chaque dimanche.
Au Café Français, Louis Pailhé, pharmacien et chocolatier, disserte volontiers sur les mérites de Pasteur. Mais il ne se doute pas que Sophie, sa femme, vit une grande passion avec un bel hussard ténébreux. Pas plus qu'il n'imagine que l'apparition de la Dame blanche à la jeune Bernadette Soubirous puisse bouleverser l'avenir de la ville...
Ceux qui en parlent :
J'ai vraiment apprécié ce roman sociologique, vais-je dire. En effet, ce que pense Bernadette Soubirous est vraiment très secondaire.
C'est plutôt la peinture de la société de Lourdes au XIXème siècle qui est édifiante : femmes "de la haute" encore subordonnées à leurs maris, et clivage riches-pauvres ... infernal.
Et les femmes vont "prendre le pouvoir", càd qu'elles vont s'imposer par leur amour et surtout leur volonté d'aider, de construire un autre monde. Elles sont guidées par leur coeur tandis que leurs maris ne font que parler et médire. Pour eux, c'est la situation sociale qui prime, au mépris du bonheur de leurs épouses, au mépris de la misère qui frappe jusqu'à leur porte.
C'est une très belle histoire dans le sens où elle nous rend meilleu
Qaunt à moi :
Une histoire d'amour, la vison de Bernadette Soubirous, oui, on y parle de tout ça mais pas que.
On plonge dans la vie des habitants de Lourdes, des habitants d'en bas. Ca me rappelle trop une expression lancée par un membre éminent d'un de nos gourvements...
Il est bon de nous immerger dans cette époque méconnue de nous toutes mais qu'il est si facile d'imaginer à travers les écrits de cette auteure. Je me suis sentie prise aux pièges des pages et là encore, je n'ai pas beaucoup posé ce livre tant il est passionnant même si bien des situations y sont révoltantes.
Il est temps pour moi de terminer ce post en espérant que vous y trouverez matière à lire.
Pour celles qui ont des difficulté à lire à cause d'une mauvaise vue je rappelle que certains livres sont écrits en "grande vision". Malheureusement tous les romans ne sont pas édités sous ce format, renseignez-vous auprès de vos libraires ou médiathèques.
Je vous souhaite une excellente fin de semaine et vous embrasse amicalement