Bonjour à vous qui passez ici en quête de découverte de lecture.
Je fais ce post en juillet 2023 donc bien des mois ont passé et j'espère qu'entre temps tout se sera bien passé pour les unes et les autres.
Nous sommes donc à 2 semaines de la fin de l'année et je vous souhaite de très belles fêtes.
Résumé :
Trois femmes. Nées au tournant du siècle, entre 1873 et 1914, Colette, Simone de Beauvoir et Marguerite Duras ont partagé un point commun : une mère majuscule, qu'elle soit fusionnelle (Sido), autoritaire (Françoise de Beauvoir) ou ambivalente (chez Duras). Trois destins.
En les faisant revivre dans leur époque, l'exotisme de l'Indochine des années vingt chez Duras, la bourgeoisie du début de siècle chez Beauvoir, la Bourgogne pour Colette, Sophie Carquain explore les relations mère-fille, tendres, complices, parfois violentes. Trois romans.
Dans ce superbe triptyque, Sophie Carquain écrit le roman de ces trois femmes reliées entre elles par un subtil jeu de correspondances. Elle raconte comment, progressivement, chacune a pris la plume pour se distancier de sa mère. Et exister.
Ceux qui en parlent :
L'auteure a bien choisi les trois femmes et les trois amours si différents de leurs trois mères : ambivalent, autoritaire et fusionnel. 3 femmes, 3 styles, 3 mères.
Une mère imprègne sa fille, volontairement, ou non, ce qu'elle est, ce qu'elle aurait aimé être, sa force, ses faiblesses, ses manques, l'amour ou la distance, mais même quand elle est absente, la mère marque pour toute une vie :
Quand une mère disparaît, nous regrettons sa présence, quand un père disparaît, souvent, nous regrettons ses silences.(p259)
J'ai beaucoup aimé cette lecture, je l'ai dévorée, car au-delà de la vie de ses trois filles devenues des femmes-écrivaines, on se plonge dans une relation si difficile, que rien ne nous prépare à vivre sinon notre propre relation à notre mère et notre instinct, développé ou non.
Une question que je me pose : seraient-elles devenues ce qu'elles ont été avec une mère différente ?
Quant à moi :
Je ne suis pas fan de biographie mais je dois bien dire que c'est bien écrit, que cela m'a intéressé. De plus comment ne pas reconnaitre que nous sommes formatées par nos mères sans doute plus que par nos pères. Du moins en ce qui me concerne. Ma vie ordinaire n'a rien à voir avec ces 3 femmes mais j'y retrouve tout de même des similitudes et c'est sans doute pour ces raisons que je m'y suis intéressée. Et que vous le serez également. Ces dames ont eu des vies peu ordinaires et ont réussi, à leur façon, à se sortir des tiroirs dans lesquels on voulait les cantonner.
Résumé :
Kiara, dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivotent dans un immeuble d’East Oakland. Livrés à eux-mêmes, ils ont vu leur famille fracturée par la mort et par la prison. Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, sa soeur se démène pour trouver du travail et payer le loyer. Mais les dettes s’accumulent et l’expulsion approche.
Un soir, ce qui commence comme un malentendu avec un inconnu devient aux yeux de Kiara le seul moyen de s’en sortir. Elle décide de vendre son corps, d’arpenter la nuit. Rien ne l’a pourtant préparée à la violence de cet univers, et surtout pas la banale arrestation qui va la précipiter dans un enfer qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Ceux qui en parlent :
Oeuvre engagée, abordant des thématiques sombres avec grand brio, « Arpenter la nuit » prend aux tripes tout en livrant des moments de beauté particulièrement émouvants. Ayant entamé l'écriture de ce premier roman à seulement 17 ans, Leila Mottley fait cependant preuve d'une maturité incroyable, tout en proposant une écriture poétique sublime. Je suis fan !
Quant à moi :
Un très bon roman basé sur une histoire vraie. Bien écrit, net et incisif le personnage de Kia est le portrait d'une battante mais aussi d'une jeune fille qui accepte le pire pour sauvegarder son frère et un jeune enfant. Une jeune femme qui se sacrifie sans aucun doute. Bien sur cette histoire m'a révoltée par bien des aspects, certains personnages sont détestables et les sentiments qui se développent au fil des pages portent aussi cette lecture. Ce roman aurait pu être un peu moins long, j'avoue que quelques fois j'ai eu envie de lire en diagonal pour avancer plus vite. Mais cela ne retire rien à la qualité de cette découverte.
Résumé :
C'est au cours de l'été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg, chargé de deux valises - l'une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l'autre une importante somme d'argent. Charlie y tomba deux fois amoureux. D'abord, il s'éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d'un Dieu qu'ils avaient toutes les raisons de juger plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d'autres : il n'y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg. La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.
Ceux qui en parlent :
Ce roman ressemble à la vie : âpre et doux, simple et complexe, et Goolrick utilise à merveille ces puissants paradoxes pour en peindre un tableau somptueusement fort et envoûtant.
(Ce n'était pas le lit froid de la rivière qui m'emportait
Ce n'était pas la saveur amère d'un rêve jamais réalisé
Ce n'était pas le vent dans les champs qui me cinglait les bras
Non, non, c'était toi)
... impossible de résister à ce vagabond là.
Quant à moi :
Un roman que j'ai vraiment apprécié même si bien des passages ne sont pas faciles. La vie, une certaine vie, une certaine société mais qui ressemble bien à toutes les sociétés, y sont bien décrites et cela rend l'histoire attachante et cela a provoqué, chez moi, bien des sentiments contrastés.
Résumé :
Un peu plus vieux et, à sa façon, un peu plus sage qu’avant, Forrest n’a cessé de courir. C’est maintenant les années 1980 qu’il va devoir traverser, l’époque où le culte du moi, de la réussite et du libéralisme succède à tous les espoirs collectifs de la décennie précédente. Seul avec son fils à élever, Forrest voudrait bien, lui aussi, avoir sa part du gâteau. Après une tentative avortée dans le sport, de nouvelles tribulations l’attendent, depuis la vente d’encyclopédies jusqu’à quelques rencontres avec les grandes figures de l’époque Reagan et Bush, en passant par l’invention d’une recette miracle pour Coca Cola, la chute presque involontaire du mur de Berlin et la capture de Saddam Hussein. À la fin, n’en doutons pas, Forrest sera de nouveau entré dans l’histoire de son temps.
Ceux qui en parlent :
La première chose que j'ai pensé en refermant ce livre c'est « Mais pourquoi n'y a t'il jamais eu de Forrest Gump 2 au cinéma ??? »
Tout s'y prête !
C'est drôle, c'est décalé, c'est dingue et en lisant j'entendais la voix saccadée de Gump me parler.
On voit les catastrophes arriver mais pas les réactions de Forrest pour qui tout n'est qu'une question de malchance.
J'ai eu beaucoup de joie à retrouver ce personnage farfelu ainsi que le lieutenant Dan et à rencontrer petit Forrest.
Quant à moi :
Une suite très étrange dans laquelle on retrouve Forrest Gump un peu plus vieux mais toujours avec la même candeur, le même regard sur le monde et les gens. l'histoire m'a, quelques fois, un peu perturbée car on revisite, grâce à ses aventures, beaucoup d'évènements qui ont émaillés ces dernières décennies. Un livre plein d'humanité, de poésie sans oublier une belle part de lucidité.
La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différends
Confucius