Plus que quelques jours et nous serons en été, youpi !!!
Voici ce que je vous propose ce mois-ci
Résumé :
A l'Enclos de la Trinité, un trou perdu dans l’État mexicain de Chihuahua, Elena et Diego s'aiment depuis l'enfance. On les appelle les " fiancés ". Un jour, Elena est sauvagement agressée sous les yeux de Diego, tétanisé. Le rêve se brise comme un miroir. Elena s'enfuit à Ciudad Juárez, la ville la plus dangereuse au monde. Diego doit se perdre dans l'enfer des cartels pour tenter de sauver l'amour de sa vie.
Pour l'amour d'Elena s'inspire librement d'une histoire vraie.
Ceux qui en parlent :
Un grand roman d'aventures, assez noir, plus que d'amour (sur la base d'une «histoire vraie») à la construction millimétrée. Beaucoup de crimes, de criminels et beaucoup de cadavres. Un autre monde ? Heureusement que Ciudad Juarez (que j'ai eu la chance de visiter de nuit et qui n'est pas aussi sombre et dangereuse telle que décrite) n'est pas tout le Mexique.
Quant à moi :
J'essaie de lire chaque roman de cet auteur que j'apprécie particulièrement. Toujours des sujets difficiles, très documentés mais pas toujours faciles à aborder il faut bien le dire. lorsque vous aurez lu ce roman noir vous n'aurez pas envie d'aller dans les bas fonds de cette région du Mexique. J'ai la fille de mon ancienne voisine qui vit au Mexique depuis de longues années déjà elle le dit : tous les endroits ne sont pas accessibles. Là encore on se dit que nous sommes bien en France !
Résumé :
C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées.
Ceux qui en parlent :
« S'adapter », ouvrage aussi bouleversant que remarquable. Un chef d'oeuvre à mes yeux.
Ces pierres observent une famille cévenole, dont un enfant est « inadapté », et réduit à un état quasi végétatif, et elles ont la curiosité et le talent de nous décrire la vie de l'ainé et de la cadette. Puis du dernier.
C'est plus que beau et j'ai senti en moi vibrer de superbes émotions. Après, ce n'est que mon modeste avis . Je sais , je le dis à chaque fois et , le pire , c'est que je suis ...sincère. Vous me direz ..... Pour moi , c'est une rencontre ...que je n'attendais pas . Je ne peux que vous inviter à la partager
Quant à moi :
Un livre absolument saisissant, superbe, d'une grande luminosité bien que traitant d'un sujet grave : le handicap d'un enfant. Cette auteure a une façon bien à elle de nous livrer ces romans. C'est compacte, ça ne nous laisse pas beaucoup d'espace pour respirer, c'est dense, prenant, palpable. Je ne peux que vous conseiller ce livre dont j'avais entendu parler lors d'une émission littéraire et que bibliothécaire a pu me fournir en février 2022. Oui, nous sommes le 28 février 2022 et je vous prépare cette rubrique qui paraitra en mai 2023...
Résumé :
Quelle vie ! Plus riche, plus inouïe, plus drôle qu'un roman !
Cela tombe bien, Susie Morgenstern est romancière: elle a publié plus de cent cinquante livres, dont d'immenses best-sellers pour les enfants.
Avec elle, impossible de s'ennuyer. Tout est rire, autodérision, émotion. Elle a l'art de raconter les petits et les grands moments de la vie, les chagrins, les joies, mais surtout l'éblouissement d'aimer.
De ses 18 exils, elle tire un hymne à la vie qui se lit pied au plancher et sourire au lèvres.
Ceux qui en parlent :
Susie Morgenstern, dans cette autobiographie, parmi les nombreux sujets personnels abordés, revient à plusieurs reprises à sa revendication d'être juive, accompagnée des anecdotes vécues révélant le racisme perdurant , et toujours présent « anti-juifs »….
Sinon, ses exils comme pour tout un chacun, parsèment douloureusement le chemin…Ce qui reste vraiment DOULOUREUX c'est la perte définitive des êtres chers et l'éloignement géographique des siens….
Cette auteure-jeunesse a une qualité unique qui a dû être un « capital des plus précieux » pour accompagner plusieurs générations de « jeunes en construction » avec ses fictions et ses livres, c'est l'art de dédramatiser toutes les situations anxiogènes…
Et pour cela, des armes sans appel : l'Humour, le Rire et l'autodérision, que nous retrouvons dans cette autobiographie, pétant de vie et d'esprit positif , de pieds de nez salutaires…éloignant toute once de morosité…!
Quant à moi :
Je ne suis pas une fan des autobiographies vous le savez à présent. Cependant je me suis laissée prendre dans les filets de cette auteure qui écrit si bien ses émotions, ses joies, ses peines. Même les moments pénibles ne le sont pas car elle a une écriture qui reste toujours agréable.
Je vous recopie un passage qui m'a beaucoup plu, qui aurait pu être écrit par Yves Duteil :
Quand je pousse le crayon à travers la feuille
J'ai l'impression de me faire des chatouilles
Mes doigts vont en vadrouille,
Quand il s'arrêtent, ils sont en deuil.
Quand le crayon a fait le plein
Et qu'il court à cent à l'heure
Je suis quelque part ailleurs
Toute ma vie est dans ma main
Résumé :
Cour d’Assises de Rennes, juin 2020, fin des débats (auxquels le lecteur n’a pas assisté) : le président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort d’une femme, Mathilde Collignon. Qu’a-t-elle fait ? Doit-on se fier à ce que nous apprennent les délibérations à huis-clos, ou à ce que révèle le journal que rédige la prévenue qui attend le prononcé du jugement ?
Accusée de s’être vengée de manière barbare de deux hommes ayant abusé d’elle dans des circonstances très particulières, Mathilde Collignon ne clame pas son innocence, mais réclame justice.
Ceux qui en parlent :
À l'instar de « Un fils parfait », Mathieu Menegaux met en avant le combat de nombreuses femmes, impuissantes face à leurs agresseurs, et dénonce à nouveau les failles d'un système juridique français qui a tendance à se retourner contre les victimes d'abus sexuels. Au fil des pages, le lecteur découvre non seulement l'ampleur de la vengeance de Mathilde, mais également les actes immondes dont elle a été victime. À travers l'histoire de cette femme, Mathieu Menegaux invite à réfléchir sur une justice qui ne s'obtient pas uniquement dans les tribunaux, mais également dans les médias et sur les réseaux sociaux et donne surtout la parole à des femmes qui ont toutes les raisons d'être en colère tant que l'égalité n'est pas acquise.
Quant à moi :
Voilà un roman pas comme les autres. Il nous relate l'histoire, qui pourrait être vraie, d'une femme face au jury qui va la juger. Et nous voici parti pour le déroulement du procès. Au départ je me suis dit que ce livre n'était pas pour moi. Alors qu'en fait il m'a énormément intéressé. Un récit qui pourrait être pesant, allant du personnage au déroulement du procès. Mais non, l'auteur sait nous captiver par son écriture claire et précise.
Croire n'est pas savoir.
Eric-Emmanuel Schmitt