J'espère que les fortes chaleurs que nous avons eu à supporter ne vous ont pas trop affectées et que vous avez retrouvé votre énergie habituelle avec ce retour à la normale. Dans notre appartement nous avons vécu enfermés, à la lumière électrique. Ce n'est pas terrible en matière d'écologie mais comment faire autrement ?
Le pire, en ce qui me concerne, se situe au niveau des nuits sans sommeil. Déjà qu'en temps ordinaire ce n'est pas génial mais avec la chaleur je suis incapable de dormir. Zhom, imperturbable, dort comme un bébé. La chance !
Mais me revoici afin de partager mes dernières lectures et j'espère que vous ferez de même en nous parlant des vôtres dans les commentaires que vous prendrez le temps de déposer suite à ce post.
Résumé :
Autriche, 1938. Kristoff, jeune orphelin viennois, est apprenti chez Frederick Faber, un maître graveur, créateur de timbres, lorsqu'éclate la nuit de cristal. Après la disparition de son professeur, Kristoff commence à travailler pour la résistance autrichienne avec la belle et intransigeante Elena, la fille de Frederick dont il est tombé amoureux. Mais tous deux sont bientôt pris dans le chaos de la guerre. Parviendront-ils à échapper au pire ?Los Angeles, 1989. Katie Nelson découvre dans la maison familiale une riche collection de timbre appartenant à son père. Parmi ceux-ci, une mystérieuse lettre scellée datant de la Seconde Guerre mondiale et ornée d'un élégant timbre attire son attention. Troublée, Katie décide de mener l'enquête, aidée de Benjamin, un expert un peu rêveur...
Ceux qui en parlent :
Jillian Cantor nous propose un superbe roman mêlant présent et passé, un regard plein de compassion , d'amour et de respect pour ces personnes dont la mémoire « fout le camp » , un roman qui rapporte , qui raconte sans pathos ce qui a eu lieu , ce que beaucoup ont vécu dans ces heures sombres de l'histoire mondiale. Un beau roman plein d'amour, de tendresse et d'espoir .
Quant à moi :
Entièrement d'accord avec l'avis ci-dessus, je vous recommande cette lecture "les yeux fermés". Il faudra juste les ouvrir pour lire ce beau roman, très bien documenté et très bien écrit.
Résumé :
Pendant la Grande Dépression des années 1930, dans une petite ville des Appalaches, Patience Murphy exerce avec talent et passion son métier de sage-femme. Déterminée à instaurer un climat de confiance avec ses patientes mais confrontée à la brutalité d'un milieu hostile, marqué par la crise économique et les problèmes raciaux, elle lutte pour apporter la vie et un peu d'espoir au sein des familles.
Dans la veine de La Couleur des sentiments et de Call the Midwife, La Sage-femme des Appalaches dresse le portrait de femmes extraordinaires qui, face aux difficultés, se révèlent être de véritables combattantes.
Ceux qui en parlent :
L'auteure ayant été elle-même une sage-femme, on a droit à des descriptions d'accouchement parfois difficiles (mais rien à voir avec la scène de l'accouchement dans « La joie de vivre » de Zola !), parfois tragiques, souvent heureuses. Pour ces femmes qui, souvent, n'ont pas d'argent ou la possibilité de se rendre dans un hôpital, Patience représente la seule personne, ayant des connaissances médicales, capable de les aider. Heureusement Patience peut compter bientôt sur la présence d'une jeune fille qui va vivre chez elle et l'aider, Bitsy, et l'aide d'un vétérinaire, Hester, avec qui elle va nouer une relation d'entraide. C'est à regret que j'ai quitté Patience.
Quant à moi :
Un roman que j'ai dévoré car très bien construit. Naissance après naissance, on apprend à connaitre la vie de ces femmes vivant à une époque qui n'a rien à voir avec la nôtre, connaissant des difficultés vécues par nos aïeules mais si loin de nous en définitive... Cette auteure a su relater toutes ces histoires sous forme de journal ce qui fait que, bien que traitant principalement d'accouchements, je n'ai jamais été lassée.
Résumé :
Alors que sonne la quarantaine, le commissaire Galien a perdu ses illusions de jeune flic. Hanté par le souvenir d'une opération qui a mal tourné, il a choisi de laisser derrière lui les frissons de la Brigade Criminelle à Paris pour un poste confortable à l’État Major.
Jamais il n'aurait pensé que sa route croiserait à nouveau celle de Pauline Raumann, la seule femme qu'il ait jamais aimée et qui l'a quitté dix ans plus tôt. Mais lorsque le fils de cette dernière est kidnappé dans des circonstances étranges, Arsène Galien ne peut s'empêcher de se mêler de l'enquête.
Lancés dans une impitoyable course contre la montre, les anciens amants vont devoir faire face à leurs vieux démons pour tâcher de retrouver l'enfant. Entre remords, griefs et faux-semblants, ils apprendront que le désir de vengeance n'a pas de délai de prescription, et que l'on ne peut se fier à personne, pas même à ceux qui nous sont les plus proches.
Ceux qui en parlent :
Pauline et Arsène. Elle et Lui. Cette alternance de points de vue, varie les approches. Les personnages passent par une palette d'émotions, le désespoir bien entendu, puis la colère. Les remords et la frustration, mais aussi le sens de l'amitié et de l'amour. Et s'ils doivent faire face aux procédures, à la hiérarchie, ils devront apprendre à se jouer des faux-semblants. Alors ok, cela reste un roman. Il y a quelques légèretés avec la réalité et le plausible et même un petit côté eau de rose. Mais c'est aussi parce que c'est romanesque que je m'y suis attaché. La lecture glisse. On s'immerge avec aisance dans le style.
C'est un moment de lecture presque apaisant
Quant à moi :
Voilà un policier assez agréable et qui ne nous baigne pas dans l'hémoglobine, ce que j'apprécie assez. Les personnages sont attachants, l'histoire bien ficelée même s'il y a quelques longueurs, quelques clichés, quelques facilités. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette enquête et chapeau pour la chute... mais chut... !
Résumé :
L'écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l'auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis un homme qu'elles n'ont pas choisi.
C'est après une éprouvante traversée de l'océan Pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leur futur mari. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
A la façon d'un chœur antique, leurs voix s'élèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées ... leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire ... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre. Et l'oubli...
Ceux qui en parlent :
Je ne commenterai pas en détails la litanie de litanies que constitue ce roman, dont il ne faut cependant pas penser qu'il n'est qu'une longue plainte de 140 pages sur certains thèmes (le voyage, la rencontre des maris, le travail, les Blancs, les enfants,…), mais dont il faut au contraire saluer le parti pris d'une écriture précise, humble et sans pathos qui fait d'autant plus émerger les émotions du lecteur.
Mais j'insisterai sur le fait l'auteur fait preuve d'un certain don pour nous donner un cours d'Histoire sans avoir l'air d'y toucher, et rien que cela justifie l'existence de ce livre.
Je rajouterai qu'il faut un talent certain pour dépeindre l'abnégation et « l'optimisme du désespoir » de ces femmes au long d'une énumération de jolies phrases toutes simples, qui rappellent le flux et le reflux sans fin des vagues de cette mer que certaines n'avaient jamais vue.
Et je conclurai par une pirouette que certains trouveront facile : certains ne liront jamais ce roman, et c'est dommage pour eux…
Quant à moi :
J'avais lu ce livre il y a fort longtemps et il m'avait frappé par ces récits de femmes parties de leur pays pour une vie meilleure. Bon nombre n'auront, au final, connu que la misère et oui, je pense que ce petit livre mérite que l'on s'y arrête comme annoté dans le commentaire ci-dessus. Je l'ai relu avec plaisir.
Dès qu'un homme cherche le bonheur il est condamné à ne pas le trouver. Quand il paraît être dans l'avenir, songez-y bien, c'est que vous l'avez déjà. Espérer, c'est être heureux.
Alain