Bonjour à vous qui passez par ici.
Nous allons partager ces nouvelles lectures et j'attends que vous preniez possession de ce lieu pour me laisser vos coups de cœur.
Résumé :
«La première chose que je vis d'elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu'enserrait la bride d'une sandale bleue...»
Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme.
Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d'un petit garçon.
Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes newyorkaises, de la tragédie d'un monde finissant à l'énergie d'un monde naissant... Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga.
Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment «le dernier des nôtres».
Ceux qui en parlent :
Rien d'extraordinaire dans ce roman.
L'histoire se raconte sur deux périodes : 1969-78 et 1944-1945.
Les stéréotypes, le pseudo-romantisme mièvre, les clichés américains beaucoup trop présents dans la partie des années 70 m'ont particulièrement agacée. L'auteur affadit ses personnages, les dépouille d'authenticité et les élève à la hauteur d'un téléfilm.
La deuxième période me semble beaucoup mieux traitée. On sent que l'auteur maîtrise parfaitement les événements historiques liés à de cette période trouble de l'histoire. Les protagonistes y trouvent leur place et sont crédibles. On peut enfin se laisser prendre dans l'intrigue qui commence.
C'est une lecture facile qui trouvera probablement son public.
Pour moi, c'est un roman "à cloche-pied". J'ai gardé un pied au sol une fois sur deux...
Quant à moi :
J'ai vu Adélaïde de Clermont-Tonnerre à la télé et ça m'a donné envie de la lire. Je ne pense pas que j'y reviendrais car je suis relativement déçue par ce livre (mais d'autres sont peut-être plus "forts"). J'ai choisi ce livre car il était annoncé comme étant un roman historique. En fait il n'y a rien à y apprendre et je n'ajoute rien au commentaire rapporté ci-dessus. Mon ressenti est que ce roman est très inégal. Il plaira peut-être aux amateurs de romans d'amours contrariés.
Roman avec, en toile de fond, la guerre civile espagnole
Résumé :
En 1967, cela fait déjà quelques années qu'Odelle, originaire des Caraïbes, vit à Londres. Elle travaille dans un magasin de chaussures mais elle s'y ennuie, et rêve de devenir écrivain. Et voilà que sa candidature à un poste de dactylo dans une galerie d'art est acceptée ; un emploi qui pourrait bien changer sa vie. Dès lors, elle se met au service de Marjorie Quick, un personnage haut en couleur qui la pousse à écrire. Elle rencontre aussi Lawrie Scott, un jeune homme charmant qui possède un magnifique tableau représentant deux jeunes femmes et un lion. De ce tableau il ne sait rien, si ce n'est qu'il appartenait à sa mère. Marjorie Quick, à qui il soumet la mystérieuse toile, a l'air d'en savoir plus qu'elle ne veut bien le dire, ce qui pique la curiosité d'Odelle. La jeune femme décide de déchiffrer l'énigme des Filles au lion. Sa quête va révéler une histoire d'amour et d'ambition enfouie au cœur de l'Andalousie des années trente, alors que la guerre d'Espagne s'apprête à faire rage.
Ceux qui en parlent :
L'auteure a trouvé un public avec son précédent livre, Miniaturiste, que j'avais beaucoup aimé.
Il fallait donc qu'elle transforme l'essai et je trouve qu'elle fait encore une fois un "sans faute" avec ce roman insolite où on retrouve son goût du mystère et des atmosphères dramatiques, des personnalités ambiguës, le tout porté par une forme de poésie dans les décors.
J'ai été très intéressée par ce qui fait l'ossature intellectuelle du roman: cette idée de l'écartèlement vécu par l'artiste, entre quête de notoriété et la nécessité de se protéger de la critique pour préserver cette chose infiniment fragile: le processus créatif.
Excellente lecture! Un roman qui m'a bluffée jusqu'à ses ultimes rebondissements. Quant à moi :
J'avais été sous le charme de Miniaturiste dont je vous ai parlé précédemment et ce nouveau roman de Jessie Burton m'a tout autant conquis. Une atmosphère lourde et légère à la fois, du mystère, des personnages tourmentés et atypiques, un dénouement qui se dévoile petit à petit, une belle écriture pour un roman que je ne peux que vous recommander
Résumé :
À quatre ans, Shahaab ne parle toujours pas. Pourquoi ? Personne ne le sait. Protégé par sa mère, Shahaab n'a pas conscience de sa différence et vit heureux. Puis il découvre que tout son entourage, y compris son père, le prend pour un idiot. Son monde de paix et d'harmonie s'écroule. Mais il est petit, il est mutique. Comment faire face à la violence psychologique dont il est victime ? Impuissant à se faire comprendre, submergé par une rage intense, il devient un véritable démon et commet les pires bêtises. Jusqu'à l'arrivée de sa grand-mère qui, en secret, à force d'amour et d'écoute, le délivre de sa colère et lui apprend à communiquer. Une histoire vraie racontée par Shahaab devenu adulte. Deux voix se mêlent et se répondent : celle de Myriam face aux difficultés de son fils, à la dureté de son époux et à la malveillance de sa belle-famille ; celle de l'enfant contraint d'affronter un monde qui lui est hostile.
Ceux qui en parlent :
Un Coup de Cœur ! Comment de tels chefs-d’œuvre peuvent-ils rester si peu connus du grand public ??? L'histoire est belle. Une douce voix d'enfant nous parle du haut de ses 4 ans, candide et mature. Elle nous raconte une petite enfance en Iran, au sein d'une société déchirée par ses ambivalences, ballotée entre tradition et modernité. Mais l'amour est là, l'amour d'une maman, l'amour d'une grand-mère. Les mots nous bercent, nous inquiètent, nous révoltent, nous giflent parfois.
Quant à moi :
Un très beau livre qui m'a beaucoup ému Ce roman n'est pas là pour traiter directement du régime en place en Iran. C'est à travers un enfant mutique que les thèmes douloureux se rattachant à ce pays y sont traités en filigrane. On comprend, à travers ses étonnements, les difficultés à y vivre pour une jeunesse qui ne demande qu'à évoluer, les contraintes faites aux femmes, le poids de la religion... Cependant cette histoire pourrait se dérouler dans bien des pays, dans le notre, tout simplement. Un livre plein d'espoir et d'amour.
Résumé :
Une femme. Rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu... Il l'a suivie chez elle... Ils ont partagé un verre, il l'a prise dans ses bras... Ensuite, c'est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l'horreur. Une femme le retient prisonnier. L'observe, le provoque, lui fait mal. Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ? Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s'est déclenché. Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l'ombre ?
Ceux qui en parlent :
Karine Giebel nous tient en haleine du début à la fin. Un vrai huis-clos comme je les aime! Car, de cette cave, on n'en sort pas nous-mêmes. Prisonnier de cette femme, on deviendrait presque claustrophobe à la lecture de ce polar qu'on ne lâche pas, une fois commencé, car, comme Benoit, on attend le fin mot de l'histoire. Haletant, palpitant et poignant, ce roman ne laisse aucun temps mort. Aux chapitres courts et rythmés, le style est direct et percutant. Une lecture angoissante et au dénouement surprenant...
Quant à moi :
Vous le savez à présent, j'aime beaucoup cette auteure et une fois de plus je n'ai pas été déçue par ce roman. C'est un polar comme elle sait les écrire. Lorsque je l'ai commencé j'ai craint de m'ennuyer car ça se passe dans un univers assez clos, mais non, je me suis laissée prendre au jeu et je lui donne, à nouveau, une très bonne note. Avis aux amatrices de Polar !
La lecture est l'aliment de l'esprit.
Citation de
Sénèque ; Lettres à Lucilius - Vers 64 ap. J.-C.