Bonjour à vous qui me rejoignez pour cette rubrique.
Nous partons pour quatre livres que j'ai lu et appréciés. Ce sont quatre livres très différents. Ainsi, vous trouverez sans aucun doute une lecture qui vous conviendra.
Mais avant de commencer j'ai envie de vous proposer la lecture d'un petit texte que j'ai écrit en 2007 et lu lors d'une séance ouverte de slam dans ma ville de Troyes.
Je vous le laisse découvrir, si ça vous chante, non, si ça vous parle !
LES POILS
J’aime les poils,
Qu’ils soient longs, courts, frisés, lisses
Même les poils qui blanchissent.
Enfin, bref, j’aime tous les poils.
Pour dire la vérité, les poils, ça me fait fantasmer.
Alors, je ne me prive jamais d’une occasion d’y glisser
Mes doigts, comme ça, mine de rien.
Mes mains montent et descendent,
Mes doigts s’écartent et se resserrent
Pour mieux encercler ces poils qui m’excitent déjà.
Je ferme les yeux et je les imagine suivant mon désir.
Ce soir, ils seront longs, lissent, épais et soyeux.
Je vais parcourir ce corps, qui déjà, se laisse aller.
Je descends jusqu’au dessus du pied,
J’effleure délicatement ce qui est la jambe,
J’arrive à un endroit où mes doigts s’amusent quelque temps.
J’entends des petits grognements.
Alors, vite, ne voulant pas déclencher de désirs intimes,
Je remonte doucement sur ce corps, sur ce ventre,
Qui, décidément, est fourni au-delà de toute espérance.
Je vais, je viens, je me régale.
Je remonte jusqu’au cou.
Je le parcours, le grattouille, y enfonce mes ongles.
D’un mouvement expert mes mains arrivent sur le dos.
Qu’elle épaisseur vais-je y trouver ?
Du bonheur, que du bonheur….
Des poils, des poils, rien que des poils.
Serait-ce mon imagination qui en rajoute ?
Tant pis si c’est le cas,
Je continue dans mon fantasme
Et je me laisse transporter par tant de douceur,
Tant de chaleur.
J’entortille ces poils autour de mes doigts,
Comme ils sont longs !!
Dans mon rêve éveillé, j’ai oublié de choisir leurs couleurs.
En une fraction de seconde je décide qu’ils seront multicolores,
Comme un feu d’artifice.
Du roux, du blanc, du noir, du beige !!!!
Mais quelles drôles de couleurs me viennent à l’esprit !!!
Voyons, ça ne ressemble pas au 14 juillet, ces coloris !!!
Je me secoue, je reprends conscience avec la vie,
Je sors de ma torpeur, j’ouvre les yeux,
Et là, contre moi, bien calée, en confiance,
Je croise les petits yeux ronds de Lilie,
Petit cochon d’inde de 830 grammes.
Je ne suis pas déçue, loin de là.
Elle et moi c’est une histoire d’amour,
Même si, pour elle, l’amour est proche de sa gamelle.
Je l’aime, elle m’aime, on est de la même famille………
Prunelle 17/07/2007
Il m'est arrivé d'en écrire bien d'autres que je vous livrerais, peut-être, un de ces jours prochains.
Policier
Résumé : Dix-huit ans que Kat a perdu son père, flic abattu dans une rue de New York. Et que son petit ami, Jeff, l'a quittée sans explication.
Aujourd'hui, Kat est flic à son tour. Toujours célibataire.
Sa meilleure amie l'inscrit sur un site de rencontres. Là, un visage. Le sien. Jeff, son premier amour.
Un contact. Froid. Étrange.
Le doute s'installe. Qui est-il ?
Et puis, cet adolescent aux révélations troublantes.
Pour Kat, c'est le début de l'enquête la plus effroyable, la plus sordide, la plus risquée de sa carrière.
Ceux qui en parlent :
Harlan Coben entraîne comme à son habitude le lecteur dans un récit haletant, où plusieurs intrigues se mêlent. Il passe du monde d'un tueur inquiétant et sans pitié à l'univers de Kat, passé et présent s'entremêlent, et le suspense reste fort jusqu'à la dernière page. le personnage de Kat est attachant, et de façon générale, comme souvent chez Harlan Coben, les femmes sont des femmes fortes. Chaque personnage a ses zones grises ; l'auteur invite à les dépasser dans la description d'une ''comédie humaine'' du XXIe siècle, avec New York en toile de fond.
Quant à moi :
Un policier différent et très attachant avec des personnages interressants. Même si je ne le mettrais pas dans mes livres préférés je me suis prise au jeu et au final j'ai bien apprécié cette lecture.
Essai philosophique
Ce livre m'a été conseillé par mon amie Bea.
Résumé : Alexandre Jollien poursuit sa quête d'une sagesse qui apporte la paix intérieure. Si la joie est le but, la voie royale pour la vivre est l'abandon ou, en termes bouddhistes, la "non-fixation". Ne pas "fixer", c'est se débarrasser des représentations, et par là laisser la vie être ce qu'elle est. Cela rend la perte vivable. Cela rend ouvert à l'autre, au monde. C'est aussi un chemin pour s'accepter tel que l'on est, même handicapé.
Ceux qui en parlent :
Le fil conducteur de cet essai : l'abandon qui mène à la joie. Ne pas lutter contre l'existence mais se laisser porter. Changer ce que l'on peut changer, et accepter ce que l'on ne peut pas changer. Se dépouiller de ce qui nous étouffe, ne pas étiqueter les êtres et les choses qui sont toujours mouvants, être pleins de gratitude envers la vie.
Tout cela est bien beau me direz-vous, mais quand on souffre moralement et physiquement, c'est une autre histoire !
Quant à moi :
Beaucoup de principes auxquels on ne peut qu'adhérer mais sans avoir fait un gros travail sur son mental, d'avoir atteint une certain niveau de spiritualité, difficle d'entrer aisément dans ce qui nous est, ici, proposé. Pour ma part c'est un livre qui mérite d'être lu pour nous ouvrir d'autres portes et nous donner l'envie de nous "élever".
Témoignage sur la shoah
Résumé : « J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. »
Ceux qui en parlent :
Dans un témoignage absolument bouleversant, véritable « lettre au père » adressée à celui qui n'est pas revenu, Marceline Loridan-Ivens se livre au fil des souvenirs, ravivant l'horreur de la déportation et expliquant l'impossibilité à vivre et à se reconstruire pour tous ceux qui ont survécu…
Déportée à Birkenau tandis que son père est envoyé à seulement trois kilomètres de là, à Auschwitz, Marceline n'a que quinze ans lorsqu'elle est séparée des siens.
Quant à moi :
Voilà un livre pas facile à lire car très poignant, dérangeant... Un livre sur la déportation, jamais je n'aurais pensé pouvoir un jour lire un livre sur le sujet tant ça me perturbe. Et pourtant, je l'ai lu. J'ai suivi ce long chemin de la séparation, des camps, du retour. Un livre à lire sans aucun doute. Il y a à la fin de ce récit quelques petites phrases qui font mal aux "français" mais je voudrais penser que ce sont les français de la seconde guerre mondiale, pas les français d'aujourd'hui. Quoique...
Roman d'amour-maladie-euthanasie
Résumé : Une histoire d’amour bouleversante et poignante, sur le goût de vivre, l’amour sans limite et le handicap. Un récit touchant et drôle à la fois, qui ne laissera personne indemne.
Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c’est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l’Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d’apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé.
Ceux qui en parlent :
LA CLAQUE !!!
Monumentale, énergique et inattendue.
Littéralement happée, aspirée, entourbillonnée (le lyrisme m'inspire de nouveaux mots parfois) par une narration fluide, simple et parfaitement maîtrisée, je suis incapable d'échapper à une première nuit blanche, suivie d'autres heures fiévreuses quand, du fond de mon lit où je tiens une sacrée grippe, je suis totalement incapable de lâcher prise...
Je dévore, je ris, je pleure, purée, je pleure !?
Quant à moi :
J'ai attaqué ce livre et lui ai consacré tout mon temps livre jusqu'à ce que j'atteigne la dernière ligne.
Perso, je dois vous faire un aveu, j'ai horreur des livres styles collection harlequin : c'est une petite fille pauvre mais superbe qui rencontre un homme de 10 ans son cadet, riche, fort, beau qui la prend sous son aile....J'en passe et des meilleures...
J'ai horreur de ce genre de livre, j'avoue, j'avoue...
Alors si dans ce livre il y a un homme riche de 35 ans, une jeune femme dans la dèche de 27,le parrallèle s'arrête là.
Il s'agit ici d'un livre fort, beau, traitant d'un sujet grave et d'actualité. Jojo Moyes a vraiment une très belle écriture, facile, rythmée, soutenue. Un livre que je vous conseille évidemment.
Et nous voici à la fin de cet article.
J'espère que vous y trouverez la lecture qui vous conviendra parmi ceux que je vous propose ici.
Laissez-moi vos avis, vos envies, vos coups de coeur afin que cette rubrique ne soit pas la mienne mais la notre.
je vous embrasse toutes très amicalement et vous retrouve dans un 2 semaines si vous le souhaitez.